Au premier trimestre 2020, la croissance du PIB chute lourdement dans plusieurs pays

Au cours du 1er trimestre 2020, le produit intérieur brut (PIB) en volume corrigé des variations saisonnières et des effets de calendrier a reculé de 3,8 % dans la zone euro par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide préliminaire publiée jeudi 30 avril par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. L’évolution négative du PIB au premier trimestre 2020 traduit principalement les effets des mesures de confinement liées au Covid-19, qui ont commencé à être largement mises en place par les États membres en mars 2020.

En France, le PIB a baissé de 5,8 % au 1er trimestre 2020, soit la baisse la plus forte sur l’historique de la série trimestrielle, depuis 1949. L’activité a également fortement reculé au 1er trimestre 2020 en Italie (-4,7 %) et en Espagne (-5,2 %), deux pays très touchés par la pandémie et qui ont introduit des mesures strictes de confinement. Les données pour l’Allemagne seront publiées le 15 mai 2020, mais les prévisions actuelles tablent sur une contraction du PIB de moindre ampleur que la moyenne de la zone euro, en raison principalement de mesures de confinement généralement moins strictes et variables entre États fédéraux, et de leur mise en œuvre plus tardive fin-mars.

Aux États-Unis, selon la première estimation du BEA (Bureau of Economic Analysis), la variation trimestrielle de la croissance du PIB américain au premier trimestre a été de -1,2 % après +0,5 % au quatrième trimestre 2019. La baisse du PIB est essentiellement liée au recul de la consommation de services des ménages. En Chine, selon les données NBS, au premier trimestre 2020, le PIB chute de 9,8 % après une croissance de 1,5 % au quatrième trimestre 2019. Cette chute s’explique essentiellement par la baisse de la production industrielle et est sans précédent depuis la création de la série trimestrielle en 1992.

*Remarque : De nombreux instituts de statistiques ont signalé que cette première estimation restait fragile et était davantage susceptible d’être révisée dans les prochaines publications des comptes trimestriels.