Le mois de novembre 2020 a été marqué par un second confinement sur l’ensemble du territoire français (mis en place dès le 30 octobre). Notre enquête mensuelle de conjoncture (EMC), menée entre le 26 novembre et le 3 décembre auprès de 8 500 entreprises, permet de fournir une photographie de l’impact de ces mesures sur l’activité, à la fois au niveau sectoriel et au niveau agrégé. Cet impact est beaucoup moins marqué que celui du premier confinement, tout en étant inégal selon les secteurs : l’activité a été relativement peu affectée dans l’industrie et le bâtiment, tandis que les services ont enregistré un repli marqué, en particulier dans l’hébergement, la restauration et les services à la personne. En décembre, avec un assouplissement par étapes des contraintes sanitaires à partir du 28 novembre, les chefs d’entreprise tablent sur une stabilité de l’activité dans l’industrie et le bâtiment et sur une certaine amélioration dans les services. Au total, la perte de PIB est estimée à – 11 % en novembre et à − 8 % en décembre. Notre estimation de la contraction du PIB est de – 4 % au quatrième trimestre 2020 (par rapport au trimestre précédent).
Hélène Tanguy, directrice des Enquêtes et Statistiques sectorielles de la Banque de France, et Marie Delorme, économiste à la direction de la Conjoncture et des Prévisions macroéconomiques.
Pour en savoir plus, voir notre point de conjoncture.
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