Après l’extrême dégradation du mois d’avril, le marché du travail américain a connu une amélioration nette et inattendue au mois de mai qui bénéficie à tous les groupes d’âge et de qualification. Selon le dernier rapport sur l’emploi, le taux du chômage est de 13,3 % en mai contre 14,7 % en avril.
Ce rebond s’explique principalement par les créations nettes d’emploi : +2,5 millions en mai. Il s’agit de la plus forte augmentation mensuelle depuis 1946. Elle est consécutive au relâchement progressif du confinement et aux mesures de soutien prises par l’administration. Il est très probable que les petites entreprises aient beaucoup contribué aux créations d’emplois grâce aux aides publiques qui ont favorisé la reprise des postes de travail supprimés en mars-avril.
L’amélioration est marquée dans le secteur des services notamment dans celui de la restauration et de l’hôtellerie qui a été le plus touché pendant le confinement. Ces deux secteurs ont créé 1,2 million d’emplois en mai alors que l’ensemble des services avaient perdu plus de 8 millions d’emploi en mars-avril.
La situation de l’emploi est cependant plus contrastée que ne le suggère la baisse du taux de chômage en mai. En effet, découragés ou dans l’impossibilité de chercher activement un emploi, des chômeurs ont quitté le marché du travail au cours des derniers mois. D’autres ont été classés à tort comme « salariés absents » plutôt que « chômeurs temporaires » en avril et mai.
Le taux d’emploi, qui rapporte la population en emploi à la population en âge de travailler, n’est, à ce titre, qu’en très légère hausse en mai (52,8 %), ce qui suggère un sous-emploi sans doute plus important.
Partager cet article