Fort impact négatif du confinement sur la croissance au premier trimestre aux États-Unis via la baisse de la consommation de services, notamment récréatifs.

Selon la première estimation du bureau statistique américain (BEA), le PIB américain s’est contracté de 1,2 % au premier trimestre 2020, soit une baisse de 4,8% en rythme annualisé (graphique 1).

 

Graphique 1 – Contributions à la Croissance du PIB

(Variation trimestrielle en rythme annualisée ; % pour le PIB, point de pourcentage pour les contributions)

Source : U.S. Bureau of Economic Analysis

 

Cette contraction du PIB proviendrait, pour partie, des mesures de confinement mises en place dans plusieurs états du pays à partir du 21 mars. La baisse de la consommation des ménages est essentiellement due au secteur des services notamment les loisirs et aussi, de manière plus surprenante, à celui de la santé (graphiques 1 et 2), ce qui serait cohérent avec les effets du confinement. Les ventes de vêtements et automobiles sont également négatives (voir graphique 2) tandis que le secteur alimentaire est le seul à voir ses ventes augmentées. Concernant l’investissement, l’investissement en équipement et structures diminuent fortement (-15,2 % et -9,7 % respectivement au T1), mais cette tendance s’observait déjà au T4 2019 (-4,3 % et -7,2 % respectivement) et ne serait donc pas uniquement due à la crise sanitaire.

 

Graphique 2 – Contributions de la consommation privée à la croissance du PIB US au T1

(En point de pourcentage de la variation trimestrielle annualisée)

Source : U.S. Bureau of Economic Analysis

 

Cette première estimation du PIB s’appuie sur des données parfois incomplètes ou susceptibles d’être révisées. A ce titre, les données de consommation de services – essentielles pour juger de l’impact du confinement – ne sont pas totalement disponibles et pour les estimer, le BEA a indiqué utiliser, entre autres indicateurs, les transactions de cartes de crédit. Malgré une forte incertitude, cette première publication se situe toutefois dans la moyenne des prévisions d’une vingtaine d’institutions publiques et privées.