La crise sanitaire n’a pas épargné l’outre-mer, provoquant une crise économique d’ampleur inédite et d’une durée incertaine. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, deux collectivités d’outre-mer du Pacifique, ouvertes à l’international, ne traversent pas la crise de la même façon. Alors que l’économie de la Nouvelle-Calédonie, fortement dépendante du nickel, résiste dans un marché mondial bien orienté, celle de la Polynésie française se montre plus vulnérable aux restrictions sanitaires, compte tenu du poids du tourisme.
La Nouvelle-Calédonie, dont l’économie repose largement sur l’industrie du nickel (94 % des exportations en 2019, en valeur) résiste en 2020 relativement aux autres géographies ultramarines, dans un marché mondial du nickel bien orienté et compte tenu d’une levée rapide des restrictions sanitaires intérieures. L’impact global de la pandémie est estimé entre 5,6 et 6,7 points de PIB en 2020.
En lien avec le poids du tourisme dans l’économie, l’archipel polynésien se montre plus vulnérable aux restrictions sanitaires. Après sept années de croissance continue (+ 2,7 % en 2019), la croissance économique polynésienne s’effondre en 2020. Les premières estimations font état d’un recul de 10 % du PIB sur l’année.
Corrélation du cours du nickel et de la fréquentation touristique avec l’indicateur de climat des affaires (ICA)
L’impact économique est, dans une certaine mesure, compensé par les services non marchands (respectivement 24 % et 37 % de la valeur ajoutée en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, contre 22 % en métropole), facteurs importants de résilience dans les deux territoires.
Pour en savoir plus, voir le billet de blog n° 216 de l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM), sur le Bloc-notes Éco de la Banque de France.
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