À la suite de la crise liée au coronavirus et aux mesures de confinement, le nombre de demandeurs d’emploi a explosé aux États-Unis depuis la mi-mars. Tandis qu’en temps normal la moyenne s’élève à environ 220 000 nouvelles inscriptions au chômage par semaine, celles-ci sont passées à plus de 15 millions en cumulé pendant les deux dernières semaines de mars et la première semaine d’avril. Ce chiffre excède de loin plus forte poussée du chômage jamais enregistrée dans l’histoire des États-Unis, en 1982, lorsqu’il y eut près de 700 000 demandeurs d’emploi comptabilisés en une seule semaine.
Ces nouveaux demandeurs d’emploi s’additionnent aux 5,8 millions de chômeurs existants, ce qui devrait conduire à une hausse du taux du chômage, de 4,4 % en mars à près de 15 % en avril. Ce dernier taux sera nettement plus élevé que celui de 2009 (10 %).
Il faut noter toutefois une particularité importante du marché du travail américain par rapport à la situation en Europe et notamment en France : l’absence de chômage partiel, et de façon plus globale, la faible protection sociale des salariés. Ainsi, aux États-Unis, l’assurance maladie découle souvent du contrat de travail, si bien que la perte de l’emploi signifie également la disparition de la couverture maladie. En outre, les travailleurs américains n’ont droit ni aux congés maladie payés ni à l’assurance maladie universelle. Ils perçoivent l’indemnisation chômage pour une période maximale de six mois. Les autorités américaines ont récemment pris des mesures d’urgence afin d’éviter les licenciements et de prolonger la durée de l’indemnisation chômage.
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