Le mois de mars a été caractérisé par une mise en place de mesures de restrictions sanitaires renforcées pour 19 départements. Malgré ces restrictions sanitaires, dans la dernière enquête de conjoncture de la Banque de France, les entreprises indiquent une amélioration de l’activité par rapport à février, à un niveau demeurant néanmoins au-dessous de la normale.
La perte d’activité pour mars est estimée à 4 %. Les secteurs non directement exposés aux mesures sanitaires présentent une activité proche de la normale et globalement stable (notamment, industrie hors matériels de transport et hors cokéfaction-raffinage, services d’information-communication, services financiers et immobiliers, services aux entreprises). En revanche, les secteurs les plus directement touchés, tels que matériels de transport, services de transport, hébergement-restauration et services aux ménages, conservent un niveau de perte d’activité élevé. Sur la base de ces estimations, le PIB du premier trimestre serait en légère croissance par rapport au trimestre précédent.
À partir du 3 avril, des mesures sanitaires renforcées s’appliquent à l’ensemble du territoire. Les secteurs les plus impactés par ces mesures seraient le commerce, le transport, les services aux ménages et les services non marchands. Les anticipations des entreprises recueillies dans l’enquête tiennent compte, pour la plupart d’entre elles, de ces nouvelles mesures, notamment celles concernant la fermeture des écoles, collèges et lycées en métropole à partir du 5 avril.
La perte d’activité pour avril est estimée à 7 %. Cette estimation est soumise à des aléas possibles, mais elle témoigne d’une résilience accrue de l’économie à la mise en place de mesures strictes d’endiguement de l’épidémie.
Les nouvelles mesures entraîneraient donc une perte d’activité proche de celle du confinement de novembre. C’est un ordre de grandeur nettement plus faible que celui observé lors du premier confinement, qui avait, lui, entraîné une perte d’activité de 31 % en avril 2020.
Pour en savoir plus, voir notre point de conjoncture.
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