La perte d’activité en fin d’année 2020 serait bien plus limitée que lors du premier confinement

Notre enquête mensuelle de conjoncture a été menée entre le 21 décembre et le 7 janvier auprès de 8 500 entreprises ou établissements. Elle fournit une photographie de l’impact du second confinement national, instauré le 30 octobre, puis du couvre-feu, le 15 décembre.

En décembre, l’évolution du PIB est essentiellement déterminée par celle de l’activité dans les services marchands. La réouverture de l’ensemble des commerces le 28 novembre ainsi que les fêtes de fin d’année auraient entraîné une amélioration de l’activité dans le secteur du commerce de détail, qui se rapprocherait de son niveau d’octobre. La fin du confinement le 15 décembre aurait aussi amélioré le niveau d’activité dans les transports. En revanche, la perte serait restée quasiment inchangée pour l’hôtellerie‑restauration et les services aux ménages (arts, spectacles, activités récréatives). Comme le montre le graphique, nos estimations situent l’activité à 7 % en dessous de son niveau d’avant-crise. Cette perte est circonscrite à un certain nombre de secteurs et est nettement plus limitée que lors du premier confinement, en particulier en comparaison à avril.

Notre estimation de perte de PIB pour janvier serait inchangée par rapport à décembre, autour de – 7%. L’activité dans l’industrie serait stable. Le commerce et le transport se dégraderaient très légèrement en raison de l’extension horaire du couvre‑feu (de 18 h à 6 h dans 23 départements, à la date d’aujourd’hui). L’hôtellerie‑restauration et les services aux ménages verraient leur situation encore très dégradée, mais inchangée par rapport à décembre (la réouverture des bars et restaurants, espérée initialement le 20 janvier, ayant été reportée à mi-février).

En prenant en compte nos estimations de perte d’activité pour les mois d’octobre, novembre et décembre, le PIB au quatrième trimestre 2020 diminuerait d’environ 4 %. La perte annuelle pour 2020 s’établirait à – 9 %. Pour plus de détails sur les prévisions multi-annuelles de 2020 à 2023, consultez également notre publication sur les projections de moyen terme sur le site de la Banque de France.