La qualité du management est déterminante sur la dynamique des entreprises et leur résilience aux chocs. S’il est trop tôt pour étudier les effets du talent managérial sur la résilience à la crise de la Covid-19, on peut tirer des enseignements utiles de l’expérience de la Grande Récession des années 2008-2009. La qualité des managers a-t-elle influencé la résilience des économies de l’OCDE face à la crise financière ?
Les données disponibles montrent tout d’abord que les pratiques managériales varient beaucoup, non seulement entre les entreprises d’une même économie, mais aussi en moyenne entre les pays. Quels effets peuvent avoir ces écarts de pratiques managériales sur les effets de la crise financière ?
Il ressort d’une analyse d’économistes de la Banque de France les principaux enseignements suivants : au prix d’un léger sacrifice salarial, la qualité du management atténue l’impact négatif de la crise sur l’activité, l’emploi et la productivité. Elle semble ainsi faciliter la construction d’un « compromis » favorable à l’emploi.
Un bon management peut donc contribuer à atténuer l’effet des crises profondes sur l’emploi, ce qui n’est pas sans importance dans le contexte de la crise actuelle de la Covid-19 et des dynamiques d’entreprise qui pourront être observées au sortir des dispositifs de soutien massif actuellement déployés. La qualité du management pourrait à nouveau y jouer un rôle crucial sur la résilience des entreprises et des pays, en particulier concernant l’emploi.
Pour en savoir plus, voir le document de travail (en anglais) : « Ajustement économique durant la Grande Récession : le rôle de la qualité du management ».
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