En bref : l’économie française a tourné fin mars aux deux tiers de son rythme normal. Chaque quinzaine de confinement « coûte » environ 1,5 % de perte de PIB annuel, et au moins 1 % de déficit public supplémentaire.
L’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, réalisée du 27 mars au 3 avril auprès de 8 500 entreprises, détaille l’impact des mesures de confinement en vigueur depuis le 17 mars.
Celles-ci ont un impact très significatif, de -32 % sur l’activité en mars, et en conséquence sur l’estimation de croissance trimestrielle du PIB au 1er trimestre qui est de l’ordre de – 6 %. L’activité se replie dans tous les secteurs, le plus souvent de manière brutale. Ce mouvement n’est pas seulement lié au contexte français. Les commandes en provenance de l’étranger ont elles aussi été très affectées, l’épidémie touchant la plupart des principaux partenaires commerciaux des entreprises françaises.
Dans l’industrie, les secteurs les plus affectés par la baisse d’activité sont l’industrie automobile, la métallurgie et les fabrications de machines et équipements. Pour l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production est passé de 78 % en février à 56 % en mars, soit le plus bas niveau jamais enregistré dans cette enquête. Dans les services, la chute la plus importante est enregistrée dans l’hébergement et la restauration. L’activité du bâtiment s’est également fortement dégradée avec la mise à l’arrêt, depuis le début de la période de confinement, de nombreux chantiers (cf. tableaux ci-dessous).
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