L’économie française reste bien orientée en mai 2021

Julien Demuynck, chef du service des Enquêtes économiques de conjoncture, et Barbara Castelletti Font, économiste.

Le mois de mai a été marqué par l’allègement progressif des restrictions sanitaires, avec dans un premier temps l’autorisation des déplacements interrégionaux et la réouverture des collèges et lycées, puis la réouverture de l’ensemble des commerces, des terrasses, musées, théâtres et activités sportives (hors salles de sport), ainsi que le relèvement du couvre‑feu à 21 heures.

Notre nouvelle enquête mensuelle de conjoncture, réalisée auprès de 8 500 entreprises sur la période du 27 mai au 3 juin, nous fournit plusieurs enseignements :

  • L’économie est globalement bien orientée dans la plupart des secteurs. Il y a une progression de l’activité dans l’industrie et dans les services (tirée notamment par l’hébergement et la restauration qui bénéficient de l’allègement des contraintes sanitaires). Le bâtiment quant à lui est revenu à son niveau d’avant-crise.
  • Les carnets de commande sont bien garnis dans l’industrie et le bâtiment, parfois même supérieurs aux niveaux d’avant-crise.
  • Les niveaux de trésorerie sont bons, que ce soit dans l’industrie ou dans les services marchands.

À côté de ces éléments réguliers qui constituent notre baromètre mensuel, nous posons parfois des questions ponctuelles sur des sujets d’actualité. Ce mois-ci, nous avons fait le choix d’apporter un éclairage particulier sur deux thématiques : les difficultés d’approvisionnement et celles de recrutement :

  • En moyenne, 44 % des chefs d’entreprise indiquent des difficultés d’approvisionnement, et cette proportion monte à plus des deux tiers lorsqu’on se concentre sur des secteurs plus exposés comme les équipements électriques et automobile. La moitié des entreprises du secteur du bâtiment remontent des difficultés d’approvisionnement
  • Recrutement : un peu moins de la moitié des chefs d’entreprise indiquent avoir des difficultés dans le bâtiment et les services ; 25 % dans l’industrie.

Au-delà de ces points d’attention, les chefs d’entreprise anticipent une amélioration de l’activité sur le mois de juin dans presque tous les secteurs.

Au total, nous estimons à – 4 % la perte de PIB sur le mois de mai par rapport au niveau d’avant‑crise, contre – 6 % en avril, et à – 3 % en juin.

 

Pour en savoir plus, voir notre point de conjoncture à début juin 2021