Les banques centrales ont réagi vite et fort face au choc économique consécutif à la pandémie de Covid-19. Des réponses d’ampleur sont indispensables car la transmission à l’économie réelle de politiques monétaires expansionnistes est plus difficile que la transmission de mesures restrictives. Deux facteurs principaux expliquent cette asymétrie :
- Les taux d’intérêt pratiqués par les banques sont plus rigides à la baisse dans un contexte de taux d’intérêt déjà ultra bas. Cette rigidité s’explique par la présence de coûts incompressibles pour les banques.
- Par ailleurs, faute de pouvoir appliquer des taux négatifs aux dépôts, les banques, pour préserver leurs marges, sont réticentes à baisser davantage leurs taux débiteurs.
Cette asymétrie dans la transmission de la politique monétaire à l’économie réelle oblige les banques centrales à frapper fort pour renforcer les capacités de financement des ménages et des entreprises. C’est l’objectif des mesures prises par la Banque Centrale Européenne les 12 mars et 30 avril 2020 qui favorisent, notamment, l’efficacité des opérations de refinancement de long terme à l’économie réelle.
Pour une analyse plus approfondie, consulter le site de la Banque de France.
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